Guide des 5 principaux pas de patineur
Lorsqu’on s’immerge dans l’univers du ski de fond, les pas de patineur deviennent le langage secret des skieurs. Et honnêtement, ce langage peut être un peu déroutant. J’ai moi-même navigué à travers ces termes, jonglant entre les « pas de 1 » et les « pas de 2 », un peu comme un tour de magie où les skieurs jonglent avec des bâtons au lieu de baguettes. Je me suis aperçue par exemple, que les appellations de ces pas peuvent parfois différer selon les sources d’information et même selon les pays, ce qui peut porter à confusion ! Ainsi, le « pas de 1 » en Europe est nommé V2 aux USA. Et inversement pour les « pas de 2 « qui correspond à V1 dans la terminologie USA. De quoi perdre la tête ! Moi même, j’avais du mal à me rappeler quel mouvement correspond à tel type de pas.
Dans ce guide, nous explorons ces pas, du canard glissé au pas de patineur. Cela permet ainsi de démystifier les appellations qui peuvent parfois sembler déroutantes. Je n’aborde pas les pas ultra-techniques réservés aux professionnels. Ce sont les compétiteurs de ski de fond ou de biathlon qui utilisent par exemple, le « hop skate » !
1/ Canard glissé : ma pause détente
C’est le pas le plus lent. Il permet de monter à une vitesse faible, en utilisant peu de force. Il est utilisé principalement en montée raide, mais pas seulement. Je l’utilise assez régulièrement lors d’une sortie, pour récupérer. Il s’agit du même pas que la pas de montée en alternatif, en alternant bras/jambes opposés mais en y ajoutant de la glisse. Un ski et le bras opposé sont utilisés en même temps, le bâton poussant ainsi dans le sens de poussée de la jambe opposée.
Voyez une démonstration et explications par un ancien champion ici : TUTORIEL canard glissé en vidéo
Personnellement, j’aime beaucoup ce pas ! Le canard glissé, c’est comme une pause détente en plein air. C’est mon pas préféré pour les montées raides ou quand je veux juste me laisser glisser sans trop d’efforts, quand j’ai besoin de récupérer. C’est un peu comme flotter sur la neige tout en faisant une alternance de bras et de jambes. Une vraie sensation de balancement que j’apprécie beaucoup !
2/ Pas de 2 ou pas de montée : le pas de référence du skieur
On utilise ce pas dès que cela monte un peu. C’est pourquoi on l’appelle aussi « pas de montée ». C’est le pas le plus utilisé par l’ensemble des skieurs de niveau débutant et intermédiaire. On voit ce style partout sur les pistes de fond. La gestuelle et le rythme sont plus ou moins maîtrisés selon le niveau du skieur, comme vous apprendrez à l’observer. C’est LE pas de référence du skateur. C’est le premier pas enseigné aux débutants.
Ce pas contient 1 poussée de bras pour 2 poussées de jambes d’où le nom « pas de 2 » (sous entendu de 2 temps). Le planter de bâton se fait au moment de la pose du premier ski. On pousse fort sur le bras de manière à ce qu’on puisse pousser latéralement avec les 2 jambes. Lors du planter de bâtons, les mains sont relativement proches de la tête. A mes yeux, ce pas est relativement simple à maîtriser. Mais cela demande tout de même son lot de force notamment dans les bras et aussi de la précision dans le planter de bâtons notamment. Il est nécessaire de perfectionner la maîtrise de ce pas afin de gagner en efficacité et ne pas s’épuiser.
Voyez une démonstration et explications par un ancien champion ici : TUTORIEL pas de 2 en vidéo
Personnellement, quand je débute la saison, mes bras protestent toujours un peu. Du coup, je m’arrête régulièrement dans une côte pour récupérer mon souffle, ou alors je passe en « canard glissé ». Puis au fil des séances, je parviens à enchaîner les longues côtes en gardant toujours le pas de 2 et ce, sans pause.
3/ Pas de 1 ou pas « un temps »: le maître de la vitesse
C’est le pas pour le plat ou les faux plat montant ou descendant. Il est plus efficace pour obtenir des vitesses élevées que le « deux temps », car on donne une poussée de bâtons à chaque changement, ce qui permet d’avoir un temps de glisse plus long. De plus, la poussée de bâtons est généralement effectuée légèrement avant la poussée de jambe, ce qui convient bien mieux aux vitesses élevées. Ce pas est généralement utilisé sur le plat ou le plat-montant et à l’occasion des sprints.
C’est un pas très technique, que les meilleurs pratiquent. On le sort quand ça devient plat ou un peu descendant. C’est là que les choses deviennent techniques. Une poussée de bâtons à chaque changement, une glisse qui semble durer une éternité. Je dirais même que c’est, avec ce pas, bien exécuté évidemment, qu’on reconnaît les experts sur les pistes ! J’envie leur grâce !
Voyez une démonstration et explications par un ancien champion ici : TUTORIEL pas de 1 en vidéo
Pour tout vous dire, je m’entraîne encore pour le rendre fluide et je n’y suis pas encore … Je ne désespère pas, un jour, j’y arriverai ! C’est mon rêve, pouvoir vous montrer une vidéo de moi exécutant avec grâce et légèreté, ce pas de 1!
4/ Pas « combiné » : l’équilibre subtil
Le pas combiné, c’est un peu comme le pas de 1, mais avec un petit tour de magie. Une poussée de bras légèrement anticipée par rapport à la jambe, comme pour le pas de 2. Ce pas est utilisé dans les faux plats descendants. Pour être honnête, je ne suis pas sûre de le pratiquer. Je préfère me concentrer sur la maîtrise du pas de 1 et faire les descentes comme cela vient, sans trop me prendre la tête.
5/ Pas de patineur : la danse en glisse
C’est le pas utilisé pour les descentes. Avec ce pas, on ne se sert pas des bâtons. En effet la vitesse est trop élevée pour utiliser les bras. Du coup, le skieur se sert de ses jambes en « patinant », comme au roller. Le but est de conserver au mieux la vitesse lorsque la pente s’adoucit.
En effet, si vous vous contentez de garder vos skis parallèles en descente, vous allez vite perdre de la vitesse en fin de descente. Et donc devoir actionner les bras et jambes pour avancer. Et quand vous savez qu’une autre côte se profile, autant garder au maximum la vitesse pour s’économiser par la suite !!!
J’aime bien ce pas. Il est sympathique pour les sensations qu’il procure. Il faut un peu de concentration et d’équilibre, mais quel plaisir ! C’est un peu comme être dans une course poursuite avec le vent.
Quel pas à quel moment ? Un guide pratique pour naviguer sur les pistes
Naviguer sur les pistes de ski de fond, c’est un peu comme conduire une voiture. Voici un tableau récapitulatif pour vous guider, en le comparant les pas de patineur avec les vitesses d’une voiture :
A quel moment | Type de pas | Niveau de difficulté | Analogie avec la boite de vitesse de la voiture |
En forte côte, ou pour récupérer | Canard glissé | * | 1ere |
Plat – En côte, pas trop pentu | Pas de 2 | * | 2ème |
Plat – plat montant – plat descendant | Pas de 1 | *** | 3ème |
Faux plat descendant | Pas combiné | *** | 4ème |
Descente | Pas de patineur | * | 5ème |
Bien sûr, je ne parle pas du tout du « canard marché » ! Dans les moments où chaque once d’énergie est épuisée, il se peut que vous vous contentiez de monter la pente en mode « canard marché », sans glisser. C’est un peu comme le point mort, même si vous avancez quand même. Personnellement, je le pratique souvent en début de saison ou lors de sorties plus longues, pour économiser mes forces et simplement profiter de la glisse sans trop d’effort.
Enfin, je m’adapte constamment. Je fais en fonction de l’état de la piste, de ma forme physique du moment et aussi de mon humeur. Je change de pas, je change de rythme. C’est ce qui me permet de tenir plus longtemps sur les pistes car ainsi, je ne sollicite pas les mêmes groupes de muscles.
En maîtrisant ces pas de patineur en skating, vous pourrez naviguer avec aisance sur les pistes de ski de fond. Quels pas maîtrisez-vous déjà ? Partagez vos expériences et découvertes dans les commentaires ci-dessous, car dans cet univers de glisse, chaque skieur a son propre récit!