Vous partager mon avis et retour d’expérience sur le frein RollerBrake de Fischer, que j’ai installé sur mes ski-roues. C’est l’objectif de cet article. Peut-être êtes-vous comme moi, à chercher une solution vraiment fiable pour ralentir ou s’arrêter sans stress, en rollerski. Traverser un passage piéton, aborder une descente, ou simplement éviter les mauvaises surprises sur le goudron, ça devient vite angoissant quand on n’a pas de contrôle total. On n’a pas envie de finir en catastrophe dans l’herbe à chaque sortie !
Avant de choisir le frein RollerBrake, j’ai, comme beaucoup d’entre vous, exploré divers modèles de freinage pour ski à roulettes. Avec un budget illimité, peut-être aurais-je craqué pour un frein à disque avec télécommande. Mais son prix exorbitant et l’obligation d’acheter du matériel spécifique ont rendu ce choix trop contraignant. Avec une douzaine de marques de ski-roues disponibles, ce serait dommage de s’enfermer dans une solution aussi restrictive.
Après avoir étudié les différentes alternatives, mon choix s’est finalement porté sur le frein RollerBrake de Fischer, fixé sur la chaussure et actionnable avec le mollet. Mon mari, qui avait déjà testé ce système sur ses skis-roues, que j’ai d’ailleurs repris, a d’ailleurs joué un rôle décisif. Son retour d’expérience positif m’a convaincue d’essayer à mon tour. Il a même pris plaisir à l’installer sur ses nouveaux skis.
Du coup, je peux vous faire un retour de l’installation de ce frein RollerBrake sur 2 modèles de rollerski différents: Nordeex et Marwe.
Cet article fait suite à la première partie où je présente tous les freins de rollerski disponibles sur le marché, que vous pouvez relire ici : Le guide ultime des freins pour ski-roues.
Ici, je vous explique pourquoi j’ai choisi ce modèle de frein Rollerbrake de Fischer, quels critères ont fait la différence, et ce que j’ai apprécié ou non. Vous découvrirez aussi mes impressions sur le terrain, pour vous aider à voir si ce frein peut répondre à vos besoins.
Pourquoi choisir le frein RollerBrake de Fischer ?
Comparaison avec d’autres systèmes de freinage pour ski-roues
J’ai préféré le frein RollerBrake de Fischer à celui du frein avec cordelette. En effet, ce frein permet de garder les bras et les bâtons libres. De plus cela correspond mieux au mouvement naturel. Avec la cordelette, se pencher en arrière ou se contorsionner pour attraper la cordelette peut créer un déséquilibre dangereux. Quand on manque de confiance, cela n’est pas forcément très rassurant!
En effet, je trouve compliqué d’attraper la poignée derrière la fesse tout en tenant le bâton. Cela devient encore plus difficile sans déplacer le bâton horizontalement derrière soi. Or, c’est essentiel pour éviter d’empiéter sur l’espace des autres. Imaginez devoir faire cette manœuvre alors que vous êtes sur une route ou près d’un passage piéton!
De plus, il faut bien avancer le pied sur lequel le dispositif est fixé, ce qui complique les mouvements dans des espaces restreints.
Autres retours d’utilisateurs
Enfin j’ai aussi entendu que la sangle de taille a tendance à tourner. La poignée se retrouve souvent derrière la cuisse, au-dessus de la roue. Cela modifie le réglage initial de la cordelette sous la tension de l’élastique.
Résultat : la poignée frotte contre la cuisse à chaque mouvement. Ce frottement devient vite gênant à la longue. Cela rend aussi la prise en main plus difficile, surtout pour garder le bâton dans le sens de la marche, notamment dans les espaces étroits ou encombrés.
Pourquoi j’ai exclu le frein Stop Go de SKi Skett
Je souhaitais préserver l’intégrité des mes ski-roues. Or le frein STOP & GO de Ski Skett, bien que séduisant par son concept et sa légèreté, nécessite de percer les skis. J’ai donc laissé de côté cette option pour me tourner vers des freins à installer sur la chaussure.
Là, 2 possibilités.
Frein Rollerbrake de Fischer vs frein Wahia de Skike
Le frein WAHIA a été conçu par et pour les ski-roues SKIKE. Ces modèles sont des ski-roues tout terrain, bien différents du ski-roues sur asphalte (classique ou skating).
En lisant le manuel de montage du frein Wahia et les vidéos explicatives, on constate que la recommandation est d‘installer ce frein sur les deux jambes. La technique de freinage est elle aussi spécifique. Observez sur cette vidéo, la technique de freinage des Skike (que ce soit avec ou sans frein). Elle est bien différente des ski-roues sur asphalte.
En skike, il faut se redresser pour porter le poids vers l’arrière. Cela est possible parce que la configuration de Skike est particulière.
Je vous mets au défi d’appliquer cette technique sur des ski-roues sur goudron! Ce n’est pas naturel et vous risquez de perdre l’équilibre.
Sur l’asphalte, on porte plutôt le poids légèrement vers l’avant en penchant son buste – et pas vers l’arrière- comme en ski de fond.
>>>>> La technique de freinage avec votre ski à roulettes sur goudron, est donc d’avancer une jambe par rapport à l’autre et d’actionner son mollet pour appuyer sur la plaquette de frein.
Il est donc, à mon sens, inutile d’équiper les deux jambes de freins. Installer un seul frein sur une jambe, en principe la jambe d’appui naturelle, est largement suffisant. Surtout si vous ne skiez pas sur de fortes descentes!
Pour tout vous dire, les 2 systèmes de frein Wahia de Skike et Rollerbrake de Fisher sont quasi identiques. Je le sais, parce que chez nous, nous avons en fait les 2 !!! Donc ce qui suit, s’applique aussi au frein Wahia de Skike, si vous choisissez de prendre ce modèle.
Ok, maintenant que j’ai choisi ce frein RollerBrake de Fischer, question: est-ce que cela monte aussi facilement sur toutes les modèles de rollerski, comme l’indique le fabricant ? Moi, je peux vous répondre pour l’avoir testé avec succès sur 2 marques: Nordeex et Marwe.
Mes astuces pour monter le frein RollerBrake ou Wahia sur différents modèles de ski-roues
Un montage réussi du frein RollerBrake et Wahia sur les ski-roues Nordeex et Marwe
Un montage réussi du frein sur les ski-roues Nordeex et Marwe
Le montage sur la chaussure est assez simple. J’utilise des chaussures de skating Rossignol (modèle hiver), et mon mari porte des chaussures Salomon (modèle hiver). Percer la semelle ne nous a pas posé de problème particulier. Si vous craignez d’abîmer vos chaussures, soyez rassuré : ce perçage léger ne les empêche pas d’être utilisées en hiver sur les skis de fond.
La notice de montage fournie par Fisher est entièrement en anglais. Pour simplifier votre installation, j’ai préparé un tuto en français avec des explications étape par étape et des photos. Téléchargez-le pour un montage sans prise de tête !
Chez nous, l’installation du frein sur les skis-roues Nordeex s’est faite sans difficulté. Le garde-boue est très facile à démonter puisque ce sont de simples vis à dévisser. Pour les ski-roues Marwe, la tâche a été un peu plus complexe. Le garde-boue est scellé à la poutre du ski-roues. Il a donc fallu utiliser une scie à métaux pour le découper. C’est un peu dommage, mais nous n’avions pas d’autre choix.
Deuxième point à ajuster : sur les Marwee, la fixation était placée vers l’arrière, selon la morphologie de mon mari lors de l’achat du rollerski. Il a donc fallu faire quelques ajustements pour un montage optimal. Tout est expliqué en détail dans mon tuto à télécharger gratuitement.
Au final, le frein fonctionne parfaitement sur les deux modèles de ski-roues. C’est le principal!
Et sur le terrain, ça donne quoi ?
Test du frein RollerBrake de Fischer sur le terrain
J’ai eu l’occasion de tester ce frein sur plusieurs sorties en ski-roues, et le résultat est très convaincant. Cela frein très bien et plutôt en douceur.
Le freinage est efficace, mais il demande une certaine adaptation. Pour actionner le frein, il faut avancer une jambe, ce qui demande de trouver le bon « coup de pied »! Cela peut paraître simple, mais le geste doit devenir naturel pour ne pas déséquilibrer votre mouvement de glisse.
Attention, je précise que j’ai principalement testé le RollerBrake sur des routes peu pentues à plates. Sur ces terrains, il apporte un vrai sentiment de sécurité.
Avertissement:
Comme pour la plupart des systèmes de freinage pour ski-roues, il est déconseillé de l’utiliser dans les descentes trop raides. En effet, le freinage intensif risque de provoquer une surchauffe de la roue, entraînant une usure rapide et rendant le freinage moins efficace, voire carrément inopérant. EN fin de descente, ça peut faire mal !!! Soyez vigilant sur ce point !
Gardez le en tête pour votre sécurité et aussi préserver la durée de vie de votre matériel.
Pour ma part, je privilégie l’utilisation du frein quand cela s’avère nécessaire. Par exemple, si un chien ou un cycliste surgit sur ma route et représente un risque, je préfère freiner pour éviter tout incident. Le RollerBrake m’offre la réactivité et la sécurité dont j’ai besoin dans ces situations.
Je l’utilise également pour m’arrêter aux carrefours ou pour traverser des passages piétons. Cela m’évite de devoir m’appuyer uniquement sur des techniques de freinage traditionnelles, parfois moins adaptées en zone semi-urbaine.
En résumé, ce frein est pour moi une solution pratique et rassurante. Mais il faut bien apprendre à l’utiliser pour en tirer le meilleur sans gêner votre glisse.
Les points forts du frein RollerBrake de Fischer:
L’un des grands atouts de ce frein à mes yeux, est qu’il permet de garder une totale liberté de mouvement. Contrairement à d’autres systèmes, il ne bloque pas l’utilisation des bras et des bâtons. Cela offre une glisse plus fluide et naturelle, sans gêne.
Autre avantage : il est possible de ne pas l’utiliser et de continuer à s’entraîner au freinage traditionnel. C’est un bon compromis pour alterner les techniques selon les situations. C’est comme ça que je l’utilise. Je le vois comme une roue de secours.
Ce freinage efficace me rassure énormément lors de mes sorties. Il m’aide à mieux anticiper les situations dangereuses, ce qui renforce ma confiance sur le goudron.
Enfin, dernier point: son rapport qualité-prix est très intéressant comparé à d’autres systèmes plus coûteux ou plus complexes.
Les limitations du frein RollerBrake de Fischer à connaitre
Ce frein doit rester fixé sur un ski, du coup impossible d’inverser les skis gauche et droit. Cela signifie que la roue du côté équipé du frein s’usera plus vite. Pour contourner cela, il est possible de démonter le deuxième ski en retirant le garde-boue, mais c’est une manipulation qui demande du temps.
Certains utilisateurs trouvent que le ski équipé du frein devient un peu plus lourd. Avec un poids supplémentaire de 300g, c’est vrai qu’on le sent un peu, bien que, pour ma part, je ne ressente pas de gêne majeure. En revanche, il faut s’habituer à porter ce frein sur la chaussure, car il ajoute un peu d’encombrement. Y compris dans le sac pour ranger la chaussure 🙂
La pose du frein nécessite de percer les chaussures. Cela peut vous inquiéter, mais rassurez vous : une fois fait, vous pouvez toujours utiliser ces chaussures pour le ski de fond en hiver. Il suffit de faire attention lors du perçage et du montage pour éviter les erreurs. Il faudra tout de même enlever le frein avant de prendre vos chaussures pour le ski de fond sur neige!
Enfin, si vous utilisez les mêmes chaussures pour le ski de fond en hiver, cela peut être un inconvénient de devoir démonter le frein à chaque fois, pour ceux qui alternent entre le ski-roues en semaine et le ski sur neige le week-end. Ou alors avoir 2 types de chaussures, une paires pour le rollerski, et l’autre pour ski de fond sur neige.
Clairement, la balance « Bénéfice / gêne » penche largement en faveur du frein RollerBrake de Fisher. Il offre sécurité, liberté de mouvement et un rapport qualité-prix très intéressant.
Pourquoi je recommande ce frein RollerBrake de Fischer
Je suis vraiment satisfaite de ce frein RollerBrake de Fischer. Il est fonctionnel, relativement simple à installer avec quelques précautions. Et son prix est très accessible. Comme précisé plus haut, le frein Wahia de Skike est aussi similaire, donc se révèle être un bon choix. En effet, selon le moment où vous commandez, les articles ne sont pas toujours disponibles, donc c’est rassurant de disposer d’une alternative.
Si vous cherchez une solution efficace pour sécuriser vos sorties en ski-roues, c’est un choix que je vous recommande. Surtout pour commencer le ski à roulettes en toute confiance, en attendant de bien maitriser le freinage comme un pro!
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Dites nous en commentaire (ci-dessous) quel modèle de frein avez vous installé et ce que vous en pensez, pour aider d’autres passionnés de ski-roues à faire le bon choix.
Et surtout, Simplifiez le montage de votre frein ski-roues dès maintenant en demandant votre tuto!