Le ski de fond n’est pas seulement une activité physique, mais me fait sentir vivante. C’est une véritable échappatoire, un retour aux sources. Ici, une fois n’est pas coutume, je ne vais pas parler technique, performance ou pas de deux. J’aborde un sujet plus profond, davantage philosophique suite à l’invitation de Laura, créatrice du blog https://madame-shiitake.com. Sur son site, j’apprécie beaucoup ses conseils pour choisir un extracteur de jus ou encore ses astuces pour se sentir bien au quotidien.
La perspective de partager de ce qui nous fait nous sentir vivant.e m’a interpellée, car je trouve qu’elle s’applique bien au ski de fond. Pour moi, le ski de fond transcende la simple notion de sport pour devenir une fenêtre ouverte sur un terrain de sensations pures et de souvenirs d’enfance. Il réveille en moi une énergie vitale, une connexion presque oubliée avec la nature et ses éléments les plus simples et magnifiques.
Le ski de fond me fait (re)vivre des moments joyeux
L’excitation puérile des sorties dans la neige
Le sport en général, et le ski de fond en particulier, me fait sentir vivante. Quand les premières neiges arrivent, je suis toute excitée. Je retrouve les sensations de mon enfance, où je guettais les flocons et jubilais dès que la météo annonçait de fortes chutes de neige, au grand dam de ma mère qui détestait la neige à cause des difficultés à conduire sur la route. Malheureusement, là où j’habitais, les chutes de neige étaient peu fréquentes.
Aujourd’hui, j’habite au cœur des Alpes suisses. Autant vous dire que les hivers sont bien enneigés, et je me réjouis quand le mois de décembre arrive. La neige, j’ai toujours adoré. C’est tellement ludique. Je joue dans la neige, je joue avec la neige. Je m’y roule, tel un enfant de 5 ans. Et ce plaisir est décuplé depuis que j’ai ma fille ; nous sommes deux folles à nous vautrer avec plaisir et joie dans la blancheur immaculée.
Créativité hivernale et joie enfantine
On peut faire tant de choses avec la neige, les possibilités sont infinies. La neige invite au jeu et à développer notre esprit créatif. Ainsi, je ne fais pas seulement des bonhommes de neige, ils sont tous différents les uns des autres, et on les baptise à chaque fois. Il y a eu Léon, Mickey, Olaf et tant d’autres. On fait aussi des chiens de neige (Stella, Médor…) et aussi des dragons de neige. Selon la forme que prend notre créature de neige, elle nous inspire.
J’ai aussi construit des igloos, quel bonheur de s’enfoncer sous 1 mètre de neige. Oui, c’est possible chez nous. J’ai invité des copines virtuelles dans mon salon de glace, sur des canapés givrés. C’est à chaque fois une joie renouvelée, des éclats de rire, des parties de plaisir.
tant elle est profonde et légère
dans l’igloo
Le ski de fond, au départ une histoire d’amour
Vous l’avez compris, j’associe à la neige toute cette joie, cette légèreté et ce parfum inépuisable de l’enfance. Cela me fait me sentir vivante plus que jamais. J’espère conserver cette joie de vivre jusqu’à la fin de mes jours.
En connaissant cette passion pour la neige, vous comprenez pourquoi j’ai tout de suite eu le feeling pour le ski de fond. À l’époque, c’était un ami (dont j’étais amoureuse) qui m’a initiée à ce sport. Le séduire et gagner son amour, c’était le motif secret de mes premières leçons de ski de fond avec cet ami ! C’était il y a une vingtaine d’années. Pari gagné, il est devenu mon mari par la suite, et notre histoire dure toujours 🙂 Quant au ski de fond, c’est devenu une passion que je partage aujourd’hui à travers mon blog.
Le ski de fond, au delà du sport, m’apporte une expérience transcendante
Apprécier la grâce du ski de fond
A mes débuts, j’étais maladroite, puis j’ai persévéré, j’ai amélioré ma technique. Maintenant, depuis quelques années, je pratique inlassablement le ski de fond chaque hiver, chaque week-end, chaque jour disponible.
Pourquoi le ski de fond me fait-il me sentir vivante ? C’est difficile à expliquer. Quand je glisse sur la neige, je renoue avec cette sensation de légèreté. Ce balancement du corps, des hanches et des bras, cette grâce aérienne, me fait sentir légère et surtout vivante. J’oublie les soucis, les tracas, et je me concentre sur mes sensations. Je persévère pour aspirer à cette fluidité de la glisse sur la neige, en m’entrainant aux différents styles du ski de fond. Voilà, c’est ça, je renoue pleinement avec mon corps, je me connecte à lui, et il me renvoie ce bien-être.
Ressentir la gratitude à travers le ski de fond
Dans ces moments, je pense également à mes proches qui ont disparu. Pour certains, la fin de vie a été éprouvante, leurs corps très diminués et abîmés par les souffrances du cancer. J’ai vu de mes propres yeux la déchéance de leurs corps. C’est pourquoi, quand je fais du ski de fond, je me sens si vivante. Je ressens au plus profond de moi-même combien mon corps fait de grandes choses en se mouvant ainsi. Cela relève de la magie. Je remercie alors l’Univers de m’accorder cette faculté de me mouvoir avec facilité et sans douleur, alors que tant d’autres souffrent ou en sont privés.
Je pense également à ceux qui viendront. Tant que la neige existera, il y aura du ski de fond, et tout cela continuera, la Vie continuera.
S’immerger dans la nature sauvage et communier avec l’éternité
Pour conclure, lorsque je pratique le ski de fond, c’est sur des pistes bien plus isolées que celles destinées au ski alpin. Éloignées du tumulte du monde et des foules des grandes stations, certaines pistes dans des recoins reculés du Valais en Suisse, se révèlent être de véritables trésors où l’on se retrouve seul, enveloppé par l’immensité des forêts profondes. Lors de ces échappées, le silence et la quiétude de la nature me frappent. Je n’entends que le crissement harmonieux de la neige sous mes lattes et le rythme apaisant de ma respiration. Bien que les animaux restent invisibles, je sens leur présence proche, dissimulés derrière un sapin – le chamois, le lynx, l’écureuil, tous témoins de mon passage. Au printemps, lorsque la neige commence à fondre, c’est une véritable explosion de joie. Une ode à la vie se manifeste, invitant à la contemplation.
Je m’arrête souvent pour respirer profondément, me laissant envahir par la plénitude de ce moment de communion avec la nature. Cette expérience me remplit d’une profonde sérénité. Je prends conscience que je suis partie intégrante de cette nature, que je suis à la fois moi-même et aussi cet arbre, ce flocon, ce ciel. Mon esprit s’apaise, et je me sens plus vivante que jamais, portée par la certitude que cette connexion éternelle perdurera, quelles que soient les circonstances.
Le ski de fond nous fait nous sentir vivant.e.s
C’est avec une certaine émotion que j’arrive au bout de mon récit. Ma réponse à la question: Comment le ski de fond me fait me sentir vivante? résonne profondément dans mon être.
Bien plus qu’un sport, c’est une porte ouverte sur un monde de sensations intenses et de connexions profondes. Chaque pas de ski est un pas de plus dans ma quête de paix intérieure, de joie pure, et de communion avec la nature qui m’entoure. La solitude des pistes sauvages, le silence de la forêt enneigée, le crissement de la neige sous mes skis sont des cadeaux précieux que je chéris. Ce sont des rappels constants de la beauté et de la fragilité de notre existence.
Et vous, avez-vous une activité qui vous reconnecte avec vous-même et avec la nature ? Une passion qui transforme votre perception du monde et vous rend plus attentif à la magie de l’instant présent ? Partagez vos expériences et vos réflexions dans les commentaires ci-dessous.
Ensemble, célébrons les joies simples et profondes que la vie a à offrir.
Merci Marie-Line pour ta participation à cet évènement, avec ton partage très personnel.
Pour découvrir les articles des autres blogueurs et blogueuses, c’est par ici, j’espère que l’article bilan de ce carnaval te plaira 😉
https://madame-shiitake.com/comment-se-sentir-vivant/
Merci à toi, Laura, c’était un plaisir d’écrire cet article et de participer à cet événement qui m’a tout de suite inspirée !
magnifique cet article ! profond et intime 🙂 j’ai beaucoup aimer le passage sur la gratitude, mais aussi tes souvenirs d’enfance.
Merci !!! Et oui, la neige et moi, c’est une longue histoire qui n’en finit pas :-)))